RÉSUMÉ SPOILANT – SIX VERSIONS – TOME 2

Introduction 

Fleuve spectrale-audio (musique et son) 

Arla Mcleod rec001

Arla parle toute seule, on comprend qu’elle s’adresse à son psy. Elle parle de la nourriture qu’on lui sert là où elle est, l’une des joies de sa vie. La jeune femme se compare à une baleine, elle a pris énormément de poids, mais maintenant elle s’en fiche. Elle se concentre sur les plats qu’elle préfère mais revient vite au sujet pour lequel elle a commencé son enregistrement ; alors qu’elle écoutait la radio en mangeant son repas de midi, elle a entendu des pleurs d’enfants en sortir.

Ce n’était pas la première fois, elle fait allusion à des enfants qui lui parlent ou qui pleurent pour la faire réagir. Arla mange seule dans sa chambre, face à sa fenêtre qui donne sur un jardin et plus loin des champs. Dès qu’elle a entendu les pleurs, elle s’est concentrée pour ne pas regarder par la fenêtre, car elle est persuadée qu’ils venaient en fait des champs. Elle a fermé le volet de sa chambre et s’est obligée à ne pas réagir. D’autres voix se sont jointes aux pleurs, pour lui demander en boucle “pourquoi ?”. Apparemment, elles lui ont aussi expliqué comment faire taire les pleurs. 

 

 

Épisode 1 : le garçon aux yeux noirs

Arla

Pour son podcast Six Versions, Scott King a réussi à obtenir un interview par téléphone avec Arla Macleod. La jeune femme est enfermée dans “la clinique spécialisée” Elmtree pour avoir assassinée toute sa famille en 2014. Le crime a été renommé “la tuerie Macleod”, il a marqué les esprits et a suscité énormément d’engouement médiatique dans la petite ville de Stanwel en Angleterre. Arla avait 21 ans, elle a tué sa mère, son beau-père et sa sœur Alice de 20 ans, à coups de marteau. Elle a été arrêtée et incarcérée pour “trouble mental” à Elmtree. 

La famille Macleod

On en apprend un peu plus sur la famille d’Arla. Sa mère, Lucy, s’était enfuie avec Stanley Macleod, un de ses amis de groupe de prière. Elle fuyait son mari, alcoolique et violent et a rebâti sa vie et sa famille avec ses deux filles et Stanley. On comprend que Stanley “avait des crises” et devait se montrer aussi violent, mais pas autant que son ex mari, alors elle a convaincu ses filles que cette vie était mieux. Ils vivaient pauvrement mais n’étaient pas trop malheureux.

Arla a été prise en charge par la clinique après le meurtre, elle explique que l’image de psychopathe sans cœur qu’on lui a donné était dû en fait à tout les médicaments qu’on lui a fait ingurgiter. Elle était dans le coton tout le temps. Pour l’interview, il n’est possible que de communiquer par téléphone ou par Webcam. Une équipe médicale de la clinique écoute la conversation pour veiller au bien-être de leurs patients. C’est à ce moment-là qu’ils annoncent la fin de la conversation. 

La clinique

L’entretien devait durer plus longtemps, Scott s’interroge sur les raisons de la clinique de l’écourter. Il émet l’hypothèse que c’est pour tester s’il se plie à leurs exigences sans problèmes, ce qu’il préfère faire pour être sûr de pouvoir continuer ses interviews. Il revient sur ce qu’est la clinique ; un établissement spécialisé dans les patients avec un problème mental ayant commis des crimes. Elle vise à éviter d’aggraver les symptômes et ne se concentre pas vraiment sur la réhabilitation, ce qui implique que les patients sont presque tous là à vie. 

Arla est en train d’expliquer au début de l’interview un événement qui a du se produire la nuit du meurtre. Elle a entendu toquer, d’un doigt d’enfant, contre le volet. Elle regrette d’avoir été ouvrir car elle savait qui elle allait trouver mais elle ne savait pas ce qui allait se passer ensuite. 

Troubles 

Scott diffuse l’entretien qu’il a passé via Skype avec une psychologue spécialisée en criminologie, Sarah White. Elle n’a jamais eu de contact avec Arla, mais les psychologues de la clinique étant tenus au secret médical, Scott tente d’émettre des hypothèses avec elle sur les problèmes mentaux d’Arla. Sarah pense sans trop se tromper qu’Arla souffrait de psychose (dont fait partie la schizophrénie). Elle semble montrer des signes de paranoïa et d’hallucinations visuels et auditives. La psychologue confirme qu’Elmtree est un centre réputé pour ses méthodes novatrices aux résultats prometteurs et que le centre est tout désigné pour aider Arla. 

Scott revient sur des extraits de son entretien avec Arla. Il précise que la clinique a donné une liste de sujets à éviter, comme les traitements D’Arla, des questions sur la structure de l’établissement ou à quoi ressemble sa chambre. Scott suppose que c’est pour éviter de faire fuiter des informations dans les tabloïdes. Les gens sont encore très remontés contre Arla et la considèrent comme une horrible meurtrière, personne ne veut savoir qu’elle est bien traitée. 

La première fois

Arla raconte comment elle a fait la rencontre des enfants pour la première fois. Elle avait 15 ans, sa famille était en vacances dans un hôtel en Cornouailles. Elle cherchait un peu de temps seule, elle s’est rendue dans la salle de jeux de l’hôtel. D’un coup, il n’y avait plus un bruit et elle a vu des enfants près d’un flipper, qui l’a regardaient. D’après elle, ils étaient tantôt 2, tantôt 5. Elle a essayé de rationaliser en se disant qu’ils la dévisageaient parce qu’elle était une fan du chanteur Skexxixx et donc avait un look alternatif.

Mais elle a senti qu’ils étaient trop étranges. Ils avaient des visages lisses comme de la porcelaine. Arla les a revus plusieurs fois ensuite, pendant d’autres vacances ailleurs. Elle les croisait simplement, et toujours ils avaient leurs yeux braqués sur elle. La jeune fille en avait une peur bleue, et en même temps elle les oubliait instantanément. Elle n’a pas voulu en parler à ses parents ; elle avait peur qu’on la traite de folle et que son père parte dans une de ses séances de prière insoutenable. 

Stanley

Scott parle des “crises” de Stanley. Il n’était en fait pas violent physiquement, mais était un adepte religieux très fervent. Dès que quelque chose lui déplaisait, il devenait tout rouge et serrait les poings comme “un bébé géant”, puis obligeait toute sa famille à se tenir les mains et réciter des prières. Scott le décrit comme une personne très fermée d’esprit et très religieux, que beaucoup de choses contrariaient. Si Alice, la petite soeur, ne semblait pas s’en formaliser outre-mesure, Arla vivait très mal cette étroitesse d’esprit. Ses fan-club l’ont par la suite figé dans l’image d’une rebelle, qui a tué sa famille pour se libérer. 

Scott revient sur les rapports de police. C’est une voisine qui a signalé des bruits de lutte vers 2h du matin. Elle n’a vu personne entrer ou sortir de la maison. Pourtant, quand Arla a ouvert aux policiers, elle répétait “je les ai laissé entrer” en boucle. Ils ont trouvé chacun des membres de la famille défigurés par les coups de marteau.

Sa version

Scott demande à Arla si elle veut raconter sa version de cette nuit-là. Le téléphone reste muet longtemps et Scott émet l’hypothèse que l’équipe médicale ai mis leur entretien en pause pour administrer un sédatif à Arla.

Arla reprend la conversation, l’air rêveur. Elle remercie Scott, il ne sait pas bien de quoi. Ils reprennent le cours de la journée qui a conduit au massacre. Arla avait fini les cours (elle était en fac dans un cursus qu’elle n’aimait pas, choisi par ses parents). Elle n’avait pas suivi ses camarades pour faire la fête, peu intéressée par la vie étudiante. En rentrant en train, elle a vu deux enfants par la fenêtre, sous la pluie. Elle est persuadée qu’il s’agissait encore des mêmes enfants qui lui faisaient peur, même si elle tente de rationaliser leur présence. Ils n’étaient encore jamais apparus dans sa ville. 

Les enfants aux yeux noirs

Plus tard, elle a passé la soirée seule chez elle, ses parents étant à un entraînement sportif de sa sœur. La pluie s’est transformée en neige fondue, il faisait glacial. Arla se souvient de s’être couchée et de s’être réveillée dans la cuisine vers 2h du matin, l’eau froide du robinet lui coulant sur la main. Elle n’a jamais été somnambule à sa connaissance. C’est là qu’elle a entendu toquer à la porte de derrière, qui donne sur le jardin. Un toc venant clairement d’une main d’enfant.

Par la fenêtre, elle a vu les deux mêmes enfants qu’elle avait aperçu depuis le train. En habit victorien, dégoulinant sous la neige fondue. Elle a paniqué et s’est cachée, mais elle les entendait chuchoter jusque dans sa tête. Elle a fini par entrouvrir la porte malgré elle. Le petit garçon la suppliait de les laisser entrer car ils avaient perdu leur parents et qu’il faisait vraiment trop froid. Mais il avait une voix atone de robot, aucune émotion. Toujours malgré elle, elle a fini par les laisser entrer mais a aussitôt regretté. Elle a voulu leur demander de partir, convaincu qu’ils étaient dangereux. C’est là qu’ils se sont retournés et l’ont enfin regardé en face ; leurs yeux étaient complètement noirs. 

Le téléphone est raccroché juste après cette confession, coupant court à cet interview. 

Rapport de police

Scott met en parallèle ce que vient d’expliquer Arla et ce qui était indiqué dans le rapport de police : Arla a bien ouvert la porte du jardin, pour aller chercher un marteau dans la cabane à outils. Stan s’était réveillé et se trouvait dans le couloir quand elle est revenue. Elle l’a attaqué très violemment et s’est acharnée sur lui, ce qui a réveillé sa mère et sa sœur. Alice est tombée dans les escaliers en se précipitant en bas, Arla s’est ensuite déchaînée sur elle. Sa mère n’a reçu qu’un coup de marteau en pleine tête, la tuant sur le coup. Cette “clémence” a conduit à 3 hypothèses ; soit Arla n’avait plus de force, soit sa psychose était en train de faiblir et elle reprenait ses esprits, soit elle n’avait pas autant de ressentiment envers sa mère qu’envers les autres membres de sa famille. 

Sarah White, la psychologue, émet plutôt l’hypothèse qu’Arla voulait au contraire que sa mère souffre. Elle pense que Lucy connaissait les tendances psychotiques de sa fille et avait l’habitude de les gérer. Mais que la religion avait plus de place que la médecine dans la maison et que les parents n’avaient pas jugé bon de consulter un médecin. 

Les BEK

Scott raconte l’histoire des BEK : Black Eyes Kids. Arla ne les a jamais tenu responsable de la mort de sa famille et en a toujours endossé la responsabilité. Cependant, elle avait vraiment peur de ses enfants, persuadée qu’ils amenaient de mauvaises choses. Elle n’était pas la seule à parler d’eux. Scott explique que les témoignages disant avoir rencontré des BEK se sont multipliés sur internet. Le premier témoignage daterait de 96, d‘un journaliste américain, Brian Bethel. Il aurait été abordé sur un parking un soir par deux garçons de 12-13 ans voulant entrer dans sa voiture pour être raccompagnés chez eux. En discutant avec eux, son instinct lui a soufflé de s’enfuir. Il a fini par remarquer leurs yeux complètement noirs. Il a refusé de leur ouvrir et s’est enfui en voiture. Chacun des témoignages reprend les mêmes éléments. 

 

 

 

Fleuve spectral-audio rec002

Arla parle à son psy. On comprend qu’ils ont des séances régulières dans une pièce sans fenêtre, mais qu’elle lui enregistre aussi des cassettes à côté. Elle tourne autour du pot puis finit par avouer qu’elle a eu une hallucination. Elle a vu trois personnes danser dans sa salle de bain. Juste avant d’avouer, elle parlait de deux amies, Paulette et Debbie, avec qui elle faisait les 400 coups. On dirait qu’elles sont mortes ou qu’elles ont disparu. On ne sait pas si elle parle d’elles ou des enfants quand elle parle de gens qui dansaient. Mais elle revient aux enfants en expliquant qu’elle ne peut pas raconter ce qu’ils lui ont dit. Que ça reviendrait à les laisser entrer, et que ça serait une catastrophe de le faire.

Épisode 2 : étreindre le vide 

Tessa Spurrey

On écoute l’interview de Tessa Spurrey (faux nom), une ancienne camarade de classe d’Arla. Elle raconte qu’Arla était la meneuse de leur classe, composée entièrement de filles ingérables, au collège Sainte-Thérèse de Stanwel. L’un de leur professeur, Mr Whittman, pensait réussir à les sauver par la Bible. Il avait tout l’air du fanatique. Arla prenait un malin plaisir à le provoquer, notamment en dessinant dans ses cahiers et en recopiant les paroles des chansons de Skexxixx. Les gens ont attribué le massacre de sa famille comme une influence de la musique qu’elle écoutait, un geste de rébellion encouragé par celle-ci. Tessa pense que ça n’a rien à voir et qu’Arla avait même choisi le mouvement gothique comme un moyen d’expression extérieur. Ça aurait pu être n’importe quoi d’autre, tant qu’elle faisait réagir. Mais réagir qui ? 

Tessa se souvient d’un moment en particulier où Arla a fait sortir Mr Whittman de ses gonds, ça avait calmé et un peu effrayé tout le monde. Mais Arla s’était mise à rire, comme si ça lui était complètement égal. Tessa a compris à ce moment-là qu’Arla avait basculé. Elle avait clairement besoin d’aide, mais elle ne savait pas qu’elle genre. Pour elle, Arla était devenue quelqu’un d’autre. Elle s’acharnait particulièrement sur les professeurs hommes, ce qui lui a fait se demander s’il lui était arrivé quelque chose à cause d’un homme. 

Skexxixx

Tessa s’est retrouvée à côté d’Arla en cours de français, ce qui lui a permis de mieux la connaître et de lui apporter une trêve avec le trio de Golgoth dont faisait partie Arla (Arla, Debbie et Paulette). C’est ainsi qu’était appelées les filles qui portaient des vêtements déchirés et beaucoup de mascara. Ce trio là était particulièrement méchant, faisant subir intimidations et violences aux autres filles de l’école. 

Scott revient sur le documentaire “Elle n’a jamais rien dit” qui avait été diffusé sur Arla et semble vouloir expliquer son comportement par l’influence de la musique de Skexxixx. Cependant, Tessa avance que si le premier album avait un côté violent et désespéré, Arla était surtout obsédée par le deuxième album, plus doux et mélancolique. Scott explique qu’effectivement, les paroles parlaient surtout d’échec, de failles et de disparition. Cet album ayant fait un flop, le chanteur a disparu du showbizz quelques temps après. Une de ses chansons “la procession des yeux vides” fait bizarrement écho à ce que raconte Arla sur les enfants aux yeux noirs. Scott se demande si elle n’a pas construit une hallucination à partir de cette chanson. Il fait écouter un extrait des paroles

Mille filles aux yeux noirs / mille garçons aux yeux noirs / défilent au rythme lointain d’un tambour, / en quête d’un endroit à eux… 

Tessa raconte ce qu’elle a appris sur la famille d’Arla, soit par Arla, soit parce qu’elle a surpris une discussion entre Arla et sa mère dans le couloir de l’école. Considérée comme un prototype raté comparé à sa sœur Alice, nageuse de compétition, brillante et jolie, ses parents ne se souciaient que de l’image de la famille qu’elle renvoyait. Arla se faisait parfois frapper à la maison mais passait le plus clair de son temps seule. Son père les obligeait souvent à faire de très longues séances de prières. Elle était pleine de colère et d’énergie bouillonnante à l’école, elle faisait peur à tout le monde y compris les adultes. Mais en présence de ses parents, elle était complètement docile et très sage, effacée. Tessa avait remarqué des traces de scarifications sur ses bras. 

Elle raconte aussi qu’Arla pouvait avoir des accès de violence, peu importe où, si quelqu’un faisait allusion à son corps avec des remarques obscènes. Elle s’est d’ailleurs battue avec la petite brute du collège, Jobba. Son déferlement de violence l’a rendu antipathique aux yeux des autres personnes : même si il l’avait mérité, elle avait été trop loin. En même temps, Tessa trouvait qu’elle avait une façon de s’habiller qui était assez provocante. Elle a rapidement eu la réputation d’être une fille facile qui couchait avec n’importe qui après avoir bu. Tessa ne sait pas si c’était vrai ou pas, pour elle ce n’était que des rumeurs méchantes. Elle se demande si ce décalage n’était pas une autre forme d’appel au secours. 

Internet

Scott a l’impression que Tessa ne lui révèle pas tout, qu’elle cache quelque chose qui lui fait peur. Il lui redemande pourquoi elle a accepté de témoigner alors qu’elle ne l’avait jamais fait auparavant. Elle avait déjà expliqué que c’était parce qu’elle était sûre qu’elle resterait anonyme et et qu’il ne déformerait pas ses propos. Elle réitère le fait qu’elle se sent coupable et que tout le monde dans l’entourage d’Arla devrait aussi. Pour elle, tous les signaux d’alerte étaient au rouge mais personne n’a jamais essayé de comprendre et d’aider Arla.

Cependant Scott insiste, il veut comprendre pourquoi elle est autant sur la réserve. Sans donner aucun détail, elle le met en garde et lui conseille d’être prudent, surtout sur internet. De bien cacher ses informations confidentielles. On comprend qu’elle a été victime de quelque chose et qu’elle refuse que ça se reproduise. Scott pense à des trolls qui sont allés trop loin. Considérant qu’elle en a trop dit, Tessa raccroche. 

Menaces

Scott comprend rapidement ce qu’elle voulait dire : il reçoit un sms en pleine nuit, alors qu’il est sur liste rouge, d’un numéro inconnu. Celui-ci lui intime de tout arrêter s’il ne veut pas en subir les conséquences. Scott est effrayé mais ne répond pas et annonce le deuxième épisode sur les réseaux. Il vérifie ses comptes et fait en sorte de verrouiller toutes les informations. Il reçoit plus tard un autre SMS, lui annonçant que la menace est sérieuse, qu’il a intérêt à tout arrêter. Scott envisage de le faire puis décide de publier quand même le 2e épisode et enjoint le “troll” à venir en discuter avec lui, lui expliquer pourquoi il doit arrêter. Il refuse de se faire insulter ou intimider. 

 

 

 

Fleuve spectrale-audio rec003 

Arla est très fatiguée, elle s’oblige à raconter. Elle parle du nouveau médicament qu’elle prend, la quiétamine, qui semblait bien fonctionner au début pour éloigner les hallucinations. Elle renforce son appétit et elle fait une fixation sur la nourriture, mais ça ne la dérange pas si ça l’empêche de faire venir les “autres” qui lui font peur. Seulement, en pleine nuit, elle s’est levée pour aller aux toilettes. Il était minuit, ça lui a rappelé des jeux auxquels elle jouait adolescente. Elle essaye de retrouver en quoi ils consistent, mais c’est comme si son cerveau faisait un blocage.

En revenant, il y avait une créature horrible assise sur son lit. Une femme, à la fois jeune et vieille, noyée. Trempée, dégoulinante, avec un seul œil, des lèvres noires et beaucoup trop de dents pointues pour sa bouche. Elle répétait en boucle da-ru-ma-san. La femme a fini par disparaître et Arla s’est recouchée, tentant de se persuader que c’était juste une hallucination. Mais elle l’entendait encore, disant “je suis le spectre derrière”. Arla affirme que le fantôme n’arrêtera jamais de la suivre et qu’elle ne lui pardonnera jamais. 

Épisode 3 Le spectre derrière 

Paulette

Paulette est devenue mère de 3 enfants, loin de Stanwel. Elle revient sur son amitié avec Arla. Elle explique comment elles étaient perçues, elle et sa sœur, par le quartier. Il y avait beaucoup de rumeurs sur les deux sœurs et leur famille. Elles subissaient des brimades parce que les gens les trouvaient bizarres, un peu malsaines. En se rapprochant d’Arla, Paulette s’est rendue compte que certaines rumeurs (beaucoup à propos de la ferveur religieuse des parents et de comment ils traitaient leurs filles) avaient sûrement un fond de vérité. Elle a commencé à avoir de la peine pour les filles. En grandissant, Alice s’en sortait mieux, elle était jolie, sportive, possédait une grâce naturelle. 

Paulette revient sur l’épisode avec Keith Johnson “Jobba”. D’après elle, c’est parce qu’il a traité Arla de moche qu’elle s’est déchaînée sur lui. Plus tard, pour le documentaire “Elle n’a rien dit”, sa petite amie Tracey Allitt aurait fait un faux témoignage pour discréditer encore plus Arla, la décrivant comme une fauteuse de trouble ultra violente. Paulette décrit plutôt son amie comme une adolescente comme les autres, en manque de repère, avec ses propres problèmes. Elle a déjà essayé d’expliquer sa version d’Arla, mais personne ne l’a utilisée. Arla avait l’air trop normale, trop paumée. 

Alice et Arla

Paulette raconte qu’elle a rencontré les deux sœurs lors d’un match de basket d’Alice. Arla l’attendait dans les gradins. Elles se sont rapprochées en voyant qu’elles étaient toutes les deux fans de Skexxixx. Pour Paulette, Arla était décrite comme la rebelle, mais elle trouvait qu’Alice l’était tout autant. En étant la petite fille parfaite et obéissante, elle avait énormément de pouvoir dans sa famille. Elle l’a trouvait inaccessible, elle parlait comme un robot. Mais elle trouvait que les deux sœurs avaient une relation normale. Elles partageaient un téléphone à deux, Alice avait un petit copain. Arla ne semblait pas espionner leur conversation par SMS, elles avaient une entente. 

Elle remet aussi leur passion pour Skexxixx dans son contexte. Elles avaient des vies d’adolescentes pas ouf dans un bled paumé et pauvre. Elles trouvaient du réconfort dans les paroles, elles se sentaient comprises. Le documentaire a fait des reconstitutions d’elles, en les montrant comme des genres de punk au blouson de cuir avec des clous partout. Paulette rigole, elles n’avaient pas les moyens. La seule chose un peu étrange qu’elles faisaient, c’était de jouer à des jeux inventés par Arla. “Daruma-San”, “le spectre derrière”. 

Pendant leur discussion, Scott reçoit encore des SMS de menaces. Il se demande si Paulette en a eu aussi à son époque, si c’est pour ça qu’elle n’a pas trop insisté au moment de la sortie du documentaire pour défendre Arla. Elle affirme que les vraies terreurs de l’école c’était Jobba et Tracey, mais que personne n’a semblé jugé bon de rectifier les pseudo journalistes. Le personnel enseignant de Sainte Thérèse n’a jamais voulu apparaître dans le documentaire et Scott n’a pas eu plus de succès avec eux.

Mr Marsh

Il a tout de même réussi à obtenir un bref entretien téléphonique du concierge de l’époque, Marsh, aujourd’hui un vieux monsieur de 70 ans. La discussion est difficile, la liaison téléphonique est très mauvaise. On comprend tout de même que Marsh conseille à Scott de ne pas évoquer la bande d’Arla pour éviter la poisse. D’après lui, ceux qui font ça entendent toquer à leurs portes et fenêtres toute la nuit. Il évoque aussi des personnes “qui se tiennent debout dans le jardin et refusent de se taire” et “la chaufferie”. 

Scott évoque la chaufferie avec Paulette et elle a bien une histoire à raconter, mais elle ne comprend pas comment la personne a pu être au courant. Elles n’étaient que trois quand ça c’est passée. Arla passait beaucoup de temps sur internet, elle était obsédée par les histoires de fantômes asiatiques. Un jour qu’elles se cachaient dans l’école pour éviter la bande de Tracey, elles ont trouvé l’accès à la chaufferie. Il y avait plein de bazar entassé, dont une grande baignoire à pied. Arla a joué avec le tableau d’éclairage et l’un des néons a grésillé avant de basculer dans une lumière bizarre.

Daruma-san

C’est à ce moment que Paulette juge qu’Arla a changé. Elle est devenue très sérieuse, elle a obligé Debbie à monter dans la baignoire. Elle a raconté l’histoire d’une fille qui s’y serait suicidée à coup de marteau, se crevant l’œil au passage. Tout en racontant l’histoire, elle-même jouait avec un marteau qu’elle avait trouvé.

Puis elle a éteint la lumière, a ordonné à Debbie de se laver et les a obligé à chanter “daruma-San est tombée”. Elle a ensuite rallumé, Debbie s’est enfuie et ne leur a plus jamais parlé. Paulette était mal à l’aise aussi mais elle pensait qu’Arla n’aurait plus personne si elle ne restait pas avec elle. Elles ont continué à être amies même à la fac, jusqu’au massacre. Paulette pense qu’Arla testait les gens de son entourage. Comme elle ne pensait pas être digne d’être aimée, elle se rendait détestable et vérifiait s’ils restaient quand même. 

Révélations

Paulette évoque le fait qu’aujourd’hui les filles sont mieux encadrées, mieux informées des dangers que représentent les garçons. Elle avoue qu’Arla lui a avoué 2 ou 3 ans plus tard s’être fait violer par une bande de garçons pendant leurs vacances en Cornouailles, celles où elle a rencontré les enfants pour la première fois. Alice semblait aussi avoir un petit copain depuis ces vacances. Paulette n’a jamais eu le détail ni de l’une ni de l’autre histoire, mais le petit copain d’Alice lui semblait sacrément insistant. Il envoyait des SMS en rafales. Paulette avoue aussi qu’un jour à la fac, elle a pu revenir sur l’histoire de l’agression en Cornouailles. Arla lui a assuré qu’il ne fallait pas en parler car sinon les enfants aux yeux noirs allaient venir la chercher. 

Scott essaye de se renseigner sur Mr Marsh qui ne répond plus au téléphone. Il découvre qu’il s’est pendu chez lui après avoir été accusé de pédophilie en ligne par un collectif de traqueurs de pédophiles. Scott reçoit un sms “vous avez vu ce qu’on peut faire 🙂 alors arrêtez” qui le fait douter sur la culpabilité de Marsh mais aussi énormément flipper. 

 

 

Fleuve-spectrale audio rec004

Arla explique qu’elle a un nouveau traitement auquel elle a un peu de mal à s’adapter. Elle a fait un rêve où elle était un petit oiseau vulnérable qui assistait à la prise d’assaut imminente d’une maison par les enfants aux yeux noirs. Elle aurait voulu prévenir les occupants mais elle était impuissante.

Plus tard dans la journée, elle a entendu des voix dans la serre de la clinique. Comme lorsqu’elle était adolescente, c’était des voix qui lui disaient que les gens autour d’elle la haïssaient, qu’ils voulaient la tuer ou la voir morte. Elle a essayé de ne pas les écouter, pour éviter que les enfants et les “garçons qui dansent” n’arrivent. Des garçons qui l’insultent et veulent la faire jouer à des jeux. Elle a fini par hurler, on lui a donné un cachet et elle est rentrée dans sa chambre pour se calmer. Depuis, elle voit des yeux dans les ombres, qui la regardent. 

Épisode 4 : la fille aux yeux marrons 

Angel Mawson (nom d’emprunt) 

Scott rencontre, dans une arrière boutique de Londres, une femme qui veut rester anonyme. Elle garde la tête sous sa capuche. Elle raconte qu’elle était la compagne de jeux d’Arla pendant les vacances en Cornouailles. Enfant de l’assistance publique, elle était, à cette époque, en révolte contre le monde entier. Elle sait aujourd’hui que c’était un mélange de colère entre l’abandon de ses parents et le fait qu’elle n’acceptait pas son homosexualité. Sa famille d’accueil de l’époque avait tenté de lui offrir de bonnes vacances en allant dans cet hôtel tout compris assez cher. Sur place, elle a rencontré un garçon de 18 ans, “une crapule”, Kyle. Elle a ensuite rencontré Arla alors qu’elle jouait au “jeu de l’ascenseur” (une légende urbaine coréenne). Elles sont devenues inséparables. Elles se promenaient ensemble toute la journée et se racontaient leur vie. Angel se rend compte aujourd’hui qu’elle était tombée amoureuse.

Elle confirme que la famille d’Arla avait l’air peu sympathique. La mère d’Arla lui mettait beaucoup de pressions sans rien donner en retour, alors qu’au yeux d’Angel, Arla était la petite fille modèle. Elles ont ensuite rencontré un autre garçon dans l’hôtel, Anthony. Un garçon obèse, sans ami et passionné de légendes urbaines et de passages vers d’autres mondes. Jalouse, Angel a arrêté de les fréquenter, espérant une réaction de la part d’Arla.

Détours

En se baladant seule, elle est retombée sur Kyle et sa bande de mecs. Ils l’ont invité à une soirée mais elle a déchanté lorsqu’elle a appris qu’ils voulaient se servir d’elle pour attirer Alice (bien plus jeune qu’eux) à leur fête. Elle n’a pas donné suite mais elle a su qu’ils avaient quand même réussi à inviter Alice et qu’elle traînait avec eux. On apprend que les “crapules” étaient des garçons dont les familles avaient de l’argent, qui se croyaient tout permis. Le père de Kyle était médecin, il se pensait intouchable. Elle a fini par retourner auprès d’Arla et de Anthony, qu’elle détestait. Ils lui ont appris le nouveau jeu d’Anthony, “Hoodie ou l’homme à la capuche”. 

Hoodie

Scott explique que c’est un jeu qui semble d’origine japonaise, où vous devez accomplir un rituel pour faire venir un taxi qui vous emmène dans un autre monde. Il est réputé dangereux. Arla et Anthony avaient décidé de le faire avec beaucoup de sérieux et de préparation. Ils devaient se rejoindre dans une pièce de l’hôtel à minuit. Angel avait été invité à participer, mais elle n’est pas descendue les rejoindre. L’après-midi, elle s’était déchargée de sa haine contre Anthony en racontant leurs histoires d’occultisme et de rituels à la bande de Kyle qui s’étaient bien fichu d’eux. Le soir, elle a entendu une voiture démarrée dehors et s’est demandé si Arla et Anthony avaient réussi à faire venir leur taxi. 

Scott se demande pourquoi elle a tant de regrets si elle ne sait pas ce qui s’est passé cette nuit-là. Et pourquoi elle a eu si peur de la voiture qui a démarré. Il pense qu’elle cache une partie de son histoire, dont elle a visiblement très honte. Angel met fin à l’entretien, Scott constate qu’encore maintenant elle est effrayée. Il se demande si elle aussi a reçu des messages de menaces. 

 

 

 

Fleuve spectrale – audio rec005

Arla parle de ses nouveaux médicaments, elle n’est pas sûre qu’ils fonctionnent bien. La jeune femme n’a plus d’hallucinations en journée, mais elle fait des rêves horribles la nuit. Elle aurait peur d’aller dormir si elle n’était pas si fatiguée tout le temps. Elle pourrait s’endormir n’importe où. 

Arla raconte le dernier rêve qu’elle a fait. Ils étaient ensemble avec Anthony, à regarder la même petite maison aux fenêtres occultées que dans son rêve précédent. Puis elle est de nouveau une corneille. Elle regarde trois enfants aux yeux noirs se rapprocher de la maison. Anthony est parti, elle espère qu’il n’est pas dans la maison. Les enfants sont des monstres, elle explique que sous leur peau ils sont fait de bouches. Ils ont toujours faim. 

Elle se demande si la nouvelle méthode que teste son psy fonctionne, si ses enregistrements l’aident vraiment. 

Rêves et souvenirs

Arla voudrait pouvoir rêver des garçons qui dansent plutôt que des enfants aux yeux noirs. Elle semble évoquer un vrai souvenir, où elle aurait fait la fête avec des garçons qui la trouvaient belle. Tout le monde fumait et buvait de la vodka. Ça lui rappelle aussi sa mère, qui la faisait culpabiliser pour tout. Les garçons ne l’a faisaient pas culpabiliser. 

La jeune femme ne veut pas continuer de rêver de la maison, car chaque fois ils se rapprochent. Elle a peur que quelqu’un laisse les enfants entrer. Arla évoque les garçons qui dansent comme un souvenir agréable, pourtant ils semblent se situer dans la maison. Et si les enfants entrent, elle sait que tout va devenir horrible. 

Épisode 5 : vide 

Anthony Walsh

Anthony raconte les vacances en Cornouailles. Il avait 16 ans, il était devenu ami avec Kyle, Greg et Jack, 3 autres garçons de l’hôtel, qui avaient le même âge que lui. Ils avaient dragué des filles du coin, plus âgées. Il espérait enfin avoir un peu de répit après s’être fait harceler chez lui à cause de son poids. Mais au final les garçons l’avaient accepté dans leur bande pour se moquer de lui. 

Scott relance l’épisode et explique qu’Anthony l’a contacté de lui-même pour relater sa version des faits. Ils discutent par Skype. Âgé maintenant de 26 ans, il est graphiste free-lance et vit toujours avec ses parents. Depuis la primaire, à cause de son obésité et de sa timidité, il a toujours été le souffre-douleur des autres. Ses parents sont les seuls personnes qui l’ont toujours soutenu et encouragé. 

Dépression et menaces

Scott rappelle aussi que les menaces pour qu’il arrête l’émission ont toujours lieu et que certaines personnes semblent avoir décidé de se montrer hostile et virulente sur ses réseaux pour l’obliger à arrêter. Il a donc désactivé les sessions de commentaires. Il appelle à la modération et à la discussion. Le journaliste avoue avoir réussi à créer un contact avec au moins un des harceleurs mais pour l’instant, la discussion n’est pas productive. 

Anthony revient sur ses années de harcèlement, il pense qu’il était dépressif à l’époque et que ça a contribué à ce qu’il se laisse couler. Le lycée s’est plutôt bien passé, il a réussi à se faire des amis, à reprendre un peu confiance en lui. Il passait aussi énormément de temps sur internet, à se faire des amis virtuels. Le jeune homme était fan de Skexxixx et obsédé par les histoires de légendes urbaines et de rituels pour passer dans un autre monde. 

Les dangers d’internet

Il se rappelle qu’à l’époque où il a appris les meurtres d’Arla, il s’en est beaucoup voulu, persuadé que d’une manière ou d’une autre c’était de sa faute. Il a été terrifié aussi. Quand Scott King essaye de savoir pourquoi, Anthony fait un lien bizarre avec internet, comme quoi beaucoup de choses étaient possibles. Il revient sur le suicide du concierge et émet l’hypothèse que les accusations étaient fausses. Il semble vouloir ajouter autre chose mais se fige. 

Scott explique qu’il a déjà essayé de creuser un peu la piste du concierge en recontactant Paulette. Il avoue qu’il a fait chou blanc, elle n’a que confirmé qu’elle ne connaissait pas vraiment le vieux monsieur. Scott essaye de comprendre si la mort de Marsh est vraiment due aux agissements de l’auteur des texto comme il le prétend et pourquoi il irait jusque là pour lui faire peur, pour qu’il arrête. Il ne comprend pas ce qui pousse certaines personnes à vouloir le faire tout arrêter. L’affaire est claire et établie, Arla a bien tué sa famille. Il ne veut pas remettre en cause les faits mais juste tenter de comprendre la nature de sa psychose et si elle aurait pu être soignée et peut-être l’empêcher de passer à l’acte. 

Alice et Anthony

Anthony reprend son récit. Il ne se souvient pas vraiment de sa rencontre avec Arla, mais il se souvient de celle avec Alice. On comprend qu’il a eu le béguin pour elle. Il l’a rencontré peu après avoir largué ses “amis”. Ils avaient de nouveau détruit le peu d’estime qu’il avait rebâti pendant l’année et il pansait ses blessures. Alice traînait toute seule dans la salle de jeu du rez-de-chaussée. Elle lui a semblé plus vieille, elle avait 14 ans mais il a cru qu’elle en avait 20.

Ils se sont apprivoisés peu à peu, elle lui a raconté que sa vie de famille était compliquée. Ses parents étaient ultra religieux très strictes, sa sœur faisait des crises pour monopoliser l’attention. Elle reprochait à Arla de lui gâcher sa potentielle carrière professionnelle. Puis elle l’a ignorée pendant un spectacle et ça a suffit à Anthony pour se sentir rejeté et pas à la hauteur, il ne lui a plus parlé. C’est après qu’il a rencontré Arla. 

Alice et la bande

En essayant d’éviter la bande de Kyle, Anthony était tombé sur Alice. Maintenant il essayait d’éviter Alice. Il est resté quelque temps cloîtré dans sa chambre d’hôtel ou sortait, scotché à ses parents. Il s’est vite rendu compte que la bande avait fini par rencontrer Alice. Elle semblait bien intégrer auprès d’eux et même faire exprès de se montrer tactile quand Anthony était dans le coin.

Il l’a pensé plus âgé donc plus avertie, mais il aurait tout de même voulu la prévenir de se méfier de la bande. Il les avait entendu parler des filles en général et était révulsé par leurs commentaires obscènes et dégradants. Mais il avait peur des garçons qui le faisaient sentir un moins que rien. D’autant plus que c’était des fils de bourges, des enfants de médecins et de cadres. Ils avaient de l’argent et de l’influence, il ne faisait pas le poids. Alors il n’a rien dit. 

Scott émet l’hypothèse qu’effectivement, Alice était bien plus jeune que ce que les gens pensaient. Peut-être que son attitude provocante était surtout une façon de se venger d’Anthony pour l’avoir laissé tomber. Il est attristé de tous ces malentendus qui semblent s’être créés, surtout qu’il s’est pris d’affection pour Anthony pendant leur conversation. Il regrette qu’il ait si peu confiance en lui, encore aujourd’hui. Mais il se peut aussi qu’Alice était simplement méchante et manipulatrice. 

Entre fans

Anthony raconte sa rencontre avec Arla. Étrangement, elle s’est faite au même endroit qu’avec Alice. Il ne savait même pas qu’elles étaient sœurs, elles ne se ressemblaient pas du tout. Elle avait un bracelet Skexxixx au poignet, alors tout de suite ça les a rapproché entre fans. Scott ne comprend pas comment ça a pu se faire si vite, Anthony explique que les fans de Skexxixx n’étaient pas si nombreux. Ils étaient tous des gens un peu marge, mal dans leur peau. Du coup, rencontrer un autre fan c’était forcément avoir des points communs.

Ça a cliqué tout de suite avec Arla du coup. Ils ont beaucoup discuté de la musique et des BEK. Scott ne voit pas le rapport. Anthony lui rapporte les rumeurs qui couraient sur la toile à cette époque. Le chanteur aurait laissé entrer les enfants, les aurait suivi dans leur monde et en serait revenu, devenant la personne connue des fans. 

Le trio

Scott lui reparle d’Angel, Anthony s’en souvient comme d’une fille vraiment dure. Du genre à traîner avec de mauvaises personnes comme la bande de Kyle. Scott est surpris qu’il la juge si durement alors qu’il a lui-même toujours été victime du regard des autres. C’est encore selon lui une occasion manquée. S’il avait discuté avec Angel, il aurait vu qu’elle était parmi les gens en décalage comme eux. 

Anthony revient sur les jeux pour passer dans un autre monde. Ils adoraient ça avec Arla et elle semblait prête à les essayer. Il n’avait jamais osé vraiment le faire seul. Il parle d’Hoodie mais ne s’étend pas sur le sujet. Scott lui demande si Arla lui semblait instable, Anthony répond qu’il n’avait pas vraiment moyen de s’en rendre compte. À l’époque, il la trouvait géniale. Elle était exactement le genre d’amie dont il avait besoin ; elle le comprenait, partageait les mêmes goûts et ne le jugeait pas du tout. Aujourd’hui, il affirme que leur relation n’était pas bonne pour eux. Ils s’étaient trouvés oui, mais s’encourageaient mutuellement à rester loin de tout et de tous. Il pense qu’ils avaient besoin de s’ouvrir au monde, pas de s’en exclure. 

Scott lui demande d’expliquer à quel moment les choses se sont gâtées. Anthony considère que c’est à cause de lui, comme d’habitude. Mais il affirme que cette fois il veut aller au bout et ne plus se cacher, il veut raconter ce que personne ne sait et accepter les conséquences qu’il mérite. Scott se demande si lui aussi a reçu des menaces de quelqu’un et si c’est pour ça qu’il vit encore terré chez ses parents. Mais il ne lui demande pas, pour ne pas le couper dans son élan. 

La fête

Alors qu’ils jouaient au jeu de l’ascenseur, Alice est apparue. Elle a indiqué à Arla que leur mère la cherchait. Anthony a compris que Alice était la dominante dans leur relation. La fille parfaite de la famille. 

Kyle est venu le voir plus tard à l’hôtel. Il a eu l’air de vouloir renouer avec lui et Anthony s’est empressé d’accepter, heureux de compter quand même un peu. D’autant plus que les garçons allaient à une fête le soir même et qu’il espérait bêtement qu’Alice y serait aussi. Effectivement, elle les a rejoint le soir et ils se sont tous rendus dans une maison abandonnée sur une falaise, avec des bouteilles d’alcool. La maison telle qu’il la décrit ressemble à celle que voit Arla en rêve.

Il a reçu un sms de Arla lui annonçant qu’elle allait faire Hoodie, seule, puisqu’il n’était pas venu à leur rendez–vous. Anthony a senti que les garçons étaient bizarres, mais il était si content d’être de nouveau dans le groupe avec Alice présente, qu’il est passé au dessus du malaise qu’ils lui inspiraient. Cependant, il avait vraiment envie de tester Hoodie. Il n’y croyait pas réellement, mais c’était aussi le jeu le plus dangereux d’après le net, il ne voulait pas vraiment laisser Arla y jouer seule.

On joue quand même

Il a donc prétexté devoir retourner à l’hôtel à cause de ses parents mais pouvoir revenir plus tard. Kyle a insisté pour qu’il les rejoignent, il lui a écrit l’adresse sur la main et donné le nom d’une compagnie de taxi pour qu’il vienne plus facilement. Son insistance à ce qu’il soit présent à la fête était suspecte mais il ne l’a pas compris tout de suite. 

En rentrant à l’hôtel, il a rejoint Arla et ils se sont donné rendez-vous tard dans la nuit pour accomplir le rituel. Anthony s’est rappelé qu’il devait appeler un taxi pour aller à la fête mais le téléphone à cadran utilisé pour le jeu Hoodie ne fonctionnait pas. Alors il a tout raconté à Arla, en espérant qu’Alice pense à appeler sur son téléphone. C’est effectivement ce qui s’est passé et on leur a assuré que quelqu’un allait venir les chercher.

En attendant, ils ont accompli le rituel du jeu. Au moment où le taxi du jeu doit arriver, ils ont entendu une voiture se garer. Malheureusement c’était Kyle, Alice et un garçon plus âgé qui étaient venus les chercher. Anthony était content mais Arla semblait en colère. Il pense qu’elle croyait réellement que quelque chose allait arriver et qu’elle a été extrêmement déçue. Scott sait par Angel que Kyle et sa bande était au courant pour le jeu Hoodie, il se demande s’ils n’ont pas fait exprès d’arriver pile à l’heure du taxi du jeu.

Ce n’est pas une fête

 Dans la voiture en route pour la fête, ils ont beaucoup bu. Anthony affirme qu’ils savaient qu’ils n’avaient rien à faire là, ils étaient trop jeunes pour ce genre de fête et d’ambiance. Mais il était trop content de se faire inclure alors il a continué de boire pour se détendre. En arrivant à la maison, il était déjà beaucoup trop alcoolisé. C’était une grosse fête, avec beaucoup de monde et d’alcool. Il s’est inquiété de savoir s’ils pouvaient vraiment être là, Kyle l’a rassuré en disant que son père pouvait facilement les sortir de n’importe quels ennuis.

A l’intérieur, ils se sont mélangés aux danseurs. Il a vu Arla se faire encercler par la bande de Kyle. Ils s’amusaient à la faire tourner, à la faire tomber et à la rattraper, à la peloter en même temps. Elle était aussi saoul que lui. Ensuite, ils l’ont emmené dans un coin puis dans une autre pièce. Il a compris qu’elle était en danger mais il avait d’un coup Alice pour lui seul. Alors il s’est persuadé que les garçons n’allaient rien lui faire.

Après

Ils sont tous rentrés beaucoup plus tard à pied. Il ne sait plus comment allait Arla, mais elle les suivait. Le lendemain, il a croisé les deux sœurs, Alice l’a fusillé du regard. Les Mcleod ont plié bagage le lendemain, sans dire au revoir. Il ne sait pas si ça avait un rapport. Pendant la fête, Alice lui avait donné son numéro de téléphone. Elle l’a recontacté plus tard pendant l’année, et ils ont repris contact par MSN.

Elle a fini par lui raconter qu’Arla était hors de contrôle, qu’elle faisait n’importe quoi au lycée, “depuis qu’elle a laissé ces mecs s’amuser avec elle dans les Cornouailles”. Il l’a supplié de prévenir la police et d’en parler à leurs parents. Il se sentait coupable et s’inquiétait pour Arla. Alice s’est refermée et ne voulait plus parler du sujet. Comme il continuait d’insister, elle a arrêté de lui répondre. Le dernier message qu’il a reçu lui disait que leurs parents étaient au courant. 

Le silence

Beaucoup de choses se mettent en place. On sait enfin ce qui est arrivé à Arla et qui la menait vraisemblablement vers le massacre de sa famille. Avec des parents très strictes et qui lui ont sûrement reproché de s’être fait violer et une sœur qui semblait la juger tout autant, elle n’a pas reçu le soutien et l’aide dont elle avait besoin. 

Scott lui demande pourquoi il n’est jamais allé voir la police. Anthony conclut en revenant sur l’affaire du vieux Marsh. Il avoue qu’effectivement, il a été menacé. Il sait ce dont ils sont capables, et qui ils sont. Mais Anthony ne veut plus se cacher et assume ses actes. Il accepte de donner le nom du responsable à Scott. 

Scott rappelle que depuis le début de l’affaire, il a subi des attaques de trolls, des menaces par mail et par SMS, bien que son téléphone soit sur liste rouge. Il sait maintenant qui est derrière tout ça, et pourquoi. Il compte tout révéler dans le prochain épisode, mais invite d’abord la personne à le contacter. 

 

 

 

Fleuve spectral audio rec006

Arla semble à bout. Elle entend et voit les enfants partout. Elle aimerait écouter ses disques mais son médecin semble les lui avoir retirés, sous prétexte qu’ils ravivaient trop de souvenirs. Arla lui rappelle qu’il lui a dit avoir promis à son fils qu’il le protégerait toujours, quoi qu’il arrive. Elle aimerait qu’il la protège aussi, mais elle se sent seule. Elle veut abandonner et laisser les enfants entrer. La jeune femme explique qu’ils n’ont jamais fini le rituel de Hoodie et que c’est pour ça que les enfants sont toujours là. 

Elle raconte le rêve qu’elle a fait. Elle était une corneille à côté de la maison de la falaise, puis elle redevient elle-même à 21 ans. Les enfants dans les herbes la regardent et cela la terrorise. Elle se relève et entend son père crier dans la maison, il tient une croix avec laquelle il avait l’habitude de la frapper. Arla s’approche de la maison, elle a maintenant un marteau dans la main. Elle frappe un des enfants et lui fait éclater la tête. Mais elle repousse en double. Les autres enfants rient. Alors elle se déchaîne et tente de les abattre tous, mais chaque fois leurs têtes repoussent en plusieurs exemplaires. Puis elle redevient une corneille qui s’élève au-dessus du carnage et des enfants hydre. Elle les entend hurler et pleurer de façon démultipliée.

Arla termine l’enregistrement en s’excusant auprès de ceux qui ont été gentils avec elle et auprès de tout le monde. Elle conclut en disant qu’elle va les laisser entrer. 

Stanwel examiner (extrait de journal) 

La responsable de la tuerie Macleod meurt à 23 ans. 

Arla s’est suicidée en se tranchant les veines avec un morceau de plexiglas cassé provenant de sa fenêtre. Le journal revient sur le meurtre de sa famille et le chaos que ça avait généré dans la petite ville. Ils font le lien avec le suicide de l’ancien concierge Marsh, évoquant la possibilité qu’Arla fut victime d’attouchement par cet homme, un drame qui aurait peut-être déclenché sa folie. Un proche d’Arla aurait cependant témoigné que la mort de Marsh n’était qu’une diversion et qu’il faut “regarder ce qui se cache derrière les apparences”. 

L’article revient sur les conditions d’enfermements d’Arla et souligne qu’elle ne semblait pas suicidaire. Son psychiatre, le docteur Barrington, n’a pas souhaité s’étendre sur la mort d’Arla, la qualifiant juste d’événement malheureux mais exceptionnel. La clinique réaffirme le sérieux et le professionnalisme de ses équipes, renforçant le côté inhabituel de son geste. 

 

 

 

Épisode 6 : chasseur de trolls

Skexxixx

Scott a obtenu une interview du chanteur Skexxixx, de son vrai nom Léonard Myers. Âgé d’une 40aine d’années mais paraissant beaucoup plus, il habite à Los Angeles depuis longtemps maintenant. L’engouement autour de ses chansons au moment de la tuerie d’Arla l’a fait se retirer loin des médias. Il a intenté et gagné un procès à l’un des tabloïdes qui le diffamait. Scott pense que c’est grâce à cet argent qu’il a pu prendre une retraite plus confortable. L’agent a bien fait comprendre à Scott que s’il évoquait Ava même de loin, Skexxixx mettrait fin à l’interview et s’en irait. 

Skexxixx parle de son enfant mort-né, Ollie, qu’il a eu avec son ancienne compagne et actrice, Sonia Dawlish. Il s’exprime sur le rôle de la presse dans les drames personnels dès qu’il s’agit d’une personne connue. Le chanteur est content que ce sujet au moins ait pu être un peu épargné à l’époque. Il connaît Six versions depuis un moment et a accepté de parler d’un sujet qui lui tient à cœur, sur lequel personne n’est venu l’interroger. Il explique qu’après la mort de son fils, il a voulu faire quelque chose pour toutes les personnes en deuil comme lui. Alors il s’est tourné vers des associations pour les parrainer mais elles ont refusé, à cause de son image trop controversée.

Harcèlement

Skexxixx raconte comment des extrémistes chrétiens le harcelaient en ligne sur ses réseaux, lui imputant la mort de son fils à cause de ce qu’il chantait. Il s’est pris énormément d’insultes et d’accusations. La goutte de trop était de s’en prendre à son fils. Il est tombé dans une spirale dépressive. Une autre vague de haine s’est abattue lorsqu’il a fait un appel à soutenir ces associations qui l’avaient pourtant rejeté. Les gens se sont déchaînés encore plus, son soutien était trop en décalage avec l’image du sataniste qu’il projetait. C’est ce qui l’a fait arrêter définitivement la musique. 

Scott demande maladroitement qui sont les enfants aux yeux noirs de la procession de sa chanson. Skexxixx le regarde pendant très longtemps et ne semble pas vouloir lui répondre. Finalement, il lui dit qu’il ne pose pas les bonnes questions. L’interview est fini, il s’en va. Scott espère que Skexxixx écoute cet épisode-ci et lui assure qu’il a fait du bien à beaucoup de gens grâce à sa musique. Comme Arla, ils ont pu y trouver du réconfort. Il comprend que son harcèlement en ligne l’a atteint. Comme Skexxixx a dit : “quand on vous répète que vous devez mourir, une part de vous finit par le croire”. Scott lui-même a dû fermer la partie commentaires de ses réseaux tant l’acharnement était fort, dû au sujet Macleod. 

Un coup de fil

Scott revient sur la définition des trolls : généralement des hommes dans la 30aine, qui tire du plaisir en faisant souffrir les autres. Mais ce qu’il a subi, les menaces par téléphone, vont au-delà du trolling. Comme Skexxixx, il a pensé à se retirer pour un moment, ses appels à la discussion restant sans réponse et les menaces continuant. Jusqu’à ce qu’il reçoive un coup de fil qui change tout. 

Il a hésité à le diffuser, mais il fait partie de l’affaire et s’il veut clôturer son émission, il doit le faire entendre au public. Il s’agit de l’entretien téléphonique qu’il a eu avec son harceleur. Comme cette personne l’a prévenu que si son identité était révélée, il mettrait toutes les données personnelles de Scott sur les réseaux, celui-ci le baptise simplement “le troll”. 

Le Troll

Au début, ce n’est qu’une succession de réponses condescendantes et méprisantes. Le troll se vante d’éveiller les consciences, de réveiller les moutons, avec ses agissements. Il se défend de toutes actions concrètes mais n’éprouve aucun remords pour la mort de Marsh quand Scott le fait plus ou moins avoué que c’était un coup monté et que le vieil homme n’avait rien à se reprocher. Scott relève que le troll en a beaucoup après les parents qui ne s’occupent pas de leurs enfants, ne leur accordant pas l’attention qu’ils méritent.

Puis ils discutent d’Arla, et Scott émet l’hypothèse que le troll est bien plus prêt de la jeune fille qu’il ne veuille bien l’admettre. Il se demande même si il n’est pas responsable de son suicide. Le troll affirme qu’il a harcelé Scott car il remettait Arla sur le devant de la scène et que lui-même se donnait trop d’importance. Mais Scott devine un trouble et une motivation plus personnelle. Il soumet sa théorie au troll ; il est soit l’une des personnes avec qui discutait Arla sur les forums de Skexxixx et qui s’est vu rejeté par elle quand il a tenté de l’aider, soit il était présent dans les Cornouailles. Quelque chose lui est arrivé, ou il a fait quelque chose d’irrémédiable. Bizarrement, il semble bien au courant de ce qui s’est passé dans la famille d’Arla après son agression.

Scott le compare à une coquille vide et se demande si ce n’est pas pour ça qu’il s’est en pris à Skexxixx, comme il s’en vantait au début. Simplement parce qu’il redonnait de l’espoir aux coquilles vides, et que lui était trop lâche pour affronter son propre trou béant. Il lui enjoint de se dévoiler, mais le troll réfute mollement sa théorie puis finit par mettre fin à la discussion. 

Conclusion

Scott résume tout ce qui a été dit pendant son émission, et émets l’hypothèse que la psychose d’Arla a été amplifié par son agression dans les Cornouailles puis plus tard réactivé d’une manière ou d’une autre, de façon malsaine et fatale pour sa famille. Peut-être par quelqu’un sur internet qui savait comment actionner ses leviers. Il refuse de donner plus de place au troll, qui vole la lumière d’Arla. Scott ne veut pas donner de l’attention à une personne qu’il juge lâche et malfaisante. Il conclut le dernier épisode en annonçant qu’il va prendre du recul sur tout ça et laisser les gens débattre entre eux sans plus y prendre part. C’était le dernier épisode de Six versions. 

 

 

Une mise à jour 

Bbc radio 5 live 

Bulletin d’information (extrait) 

Le docteur Jonathan Barrington a été arrêté pour avoir diffusé les journaux audio d’Arla sur internet. Psychiatre de la jeune fille, c’était aussi le troll de Scott. Il possédait sur son ordinateur les données personnelles de Scott et la police a aussi retrouvé des menaces. Quand on lui a posé la question de pourquoi il avait fait ça, il a répondu “parce que ça devait être fait”. Scott fait une mise à jour de ce qui s’est passé avec cette arrestation. Le fils du médecin, récemment déménagé à l’étranger, n’a pas voulu répondre aux interviews de la presse. Scott se doute que Barrington avait une idée précise lorsqu’il est devenu le psychiatre d’Arla. Il voulait certainement protéger quelqu’un. Il se demande s’il a fait en sorte de se faire arrêter pour devenir une plus grande star qu’elle, ou pour arriver à une conclusion. 

 

 

 

Fleuve spectral audio rec006

Arla est en entretien avec son psy. Elle raconte le moment où elle a avoué à ses parents ce qu’elle avait subi : ils ne l’ont pas aidée. Ils voulaient préserver leur image et la carrière d’Alice alors ils l’ont ignoré. Elle est sûre que son psy est un meilleur parent que les siens, son fils a de la chance. Barrington lui enjoins d’imaginer la Arla de 15 ans et de comprendre ce qui pouvait la réconforter. Elle avoue qu’elle ne sent plus rien. Il lui demande si elle cherche la justice ? Veut-elle que ceux qui lui ont fait du mal paient ? Arla répond que oui. Elle ne veut plus voir les garçons qui dansent, ces garçons qui lui ont fait du mal.

Le psychiatre demande si elle a des noms, elle veut savoir pourquoi. Arla finit par se rappeler qu’il y en avait un qui s’appelait Kyle. Le docteur s’excuse, la jeune femme ne comprend pas pourquoi. Il lui explique que quand il était jeune, son fils est venu le voir comme elle est allée voir ses parents. Son fils fréquentait de mauvais amis, ils ont fait une chose terrible. Alors comme il était son père, il a promis de le protéger. Il a du montrer au monde qu’il y avait pire que son fils.

 

Personnages principaux

Scott King animateur d’une émission de podcast qui revient sur de vieilles affaires. Il donne la parole à 6 personnes pour 6 versions

Arla Macleod Elle a tué toute sa famille à coups de marteaux lorsqu’elle avait 21 ans. Elle est le sujet principale du podcast de Scott King. Elle a 23 ans au moment de l’interview.

Alice Macleod 20 ans au moment de sa mort. La petite soeur parfaite d’Arla.

Anthony Walsh L’un des amis qu’Arla s’est fait pendant les vacances en Cornouailles. Obèse et dépressif quand il était jeune, il s’est longtemps fait harceler. Fan de Skexxixx. 26 ans au moment du podcast de Scott King. Il est devenu graphiste en free-lance, vivant toujours avec ses parents.

Skexxixx – Léonard Myers Chanteur de rock à l’époque du massacre de la famille d’Arla. Il était le chanteur préféré d’Arla. Il s’est retiré de la musique après son 2e album. Dans la 40aine au moment de l’interview de Scott King.

Kyle, Greg et Jack La bande avec laquelle trainait Anthony, puis ensuite Alice, pendant les vacances en Cornouailles. 16-17 ans à l’époque. Ils ont violé Arla pendant une soirée, devenant « les garçons qui dansent ».

Personnages secondaires

Lucy Macleod La mère d’Arla et Alice. Elle a fui son mari violent et refait sa vie avec Stanley Macleod. Très religieuse et étroite d’esprit.

Stanley « Stan » Macleod Le beau-père de Arla et Alice. Très religieux et étroit d’esprit.

Paulette English La meilleure amie d’Arla au collège/lycée. Devenue mère de 3 enfants, dans une autre ville. Elle est restée en contact avec Arla jusqu’à la Fac.

Deborah « Debbie » Masterson La meilleure amie d’Arla au collège/lycée. Après un « jeu » qui a mal tourné au lycée dans la chaufferie, elle ne lui a plus jamais parlé.

Angel Mawson (faux nom) L’une des amies qu’Arla s’est faite pendant les vacances en Cornouailles. Enfant de l’assistance publique, une jeune rebelle en colère lorsqu’elle était jeune. Paumée. Depuis, elle a repris sa vie en main.

Marsh Le concierge du collège/lycée d’Arla. 70 ans au moment où Scott King le contacte. Accusé plus tard de pédophilie, il est retrouvé pendu dans sa maison.

Tessa Spurrey (faux nom) Une ancienne camarade de classe du collège/lycée d’Arla. Elle veut témoigner anonymement pour rétablir certains faits sur Arla.

Docteur Jonathan Barrington Le psychiatre d’Arla à la clinique Elmtree. Père de Kyle. « Le Troll » de Scott King.

Sarah White Psychologue. Scott King l’interview pour avoir son avis sur Arla, qu’elle n’a jamais eu comme patiente.

 Keith « Jobba » Johnson Petit-ami de Tracey. La brute du collège/lycée. Arla lui a mis les yeux au beurre noir après une violente bagarre.

Tracey Allitt Petite-amie de Keith au collège/lycée, devenue plus tard sa femme. C’était un petit tyran au lycée. Elle aurait sali encore plus l’image d’Arla lors d’un reportage TV après le massacre, en répandant des fausses rumeurs.

Mr Whittman Un professeur de collège d’Arla, qu’elle a poussé à bout.